Dijon-Valence : des vignes à la Viarhôna

Où la galère devient une aubaine... Notre problème d'arceaux cassés nous empêchant de camper, et la belle étoile étant pour le moment exclue pour cause de températures très fraîches pour la saison, nous devons trouver des toits pour cette deuxième semaine ! L'occasion de très belles rencontres...

 

A Dijon, ce sera d'abord un foyer de jeunes travailleurs qui nous accueillera. Nous découvrons la ville, son hibou, ses petits cafés autogérés comme Chez Nous, son petit groupe de Nuit Debout, qui espère bien grossir après les mobilisations du premier mai... Nous profitons aussi de l'accès internet, qui se fait rare, pour contacter des hôtes éventuels sur Couchsurfing ou Warmshower...

"Bienvenue", "Joy", ou encore "Love", suspendus aux murs chez Muriel, annoncent la couleur d'une première très belle rencontre. Muriel nous accueille avec beaucoup de chaleur et de générosité dans une très jolie maison qu'elle rénove elle-même de façon écologique, dans une petite ville au milieu des vignobles. Les feuilles de menthe de son jardin, et les souvenirs de nos longues conversations, nous suivront pendant de nombreux kilomètres encore... 

A Chalon-sur-Saône, nous rencontrons Manon et Camille, dont c'est la première expérience de Couchsurfing. On visite le musée de la photographie Nicéphore Niepce, auteur de la première photographie de l'histoire, aux côtés d'un groupe de retraités. Puis, Manon, qui étudie aux Beaux-Arts, nous convie à son exposition : elle a enregistré des sons lors d'une randonnée nocturne, qui résonnent autour de nous dans une pièce totalement noire. Ce qui n'est pas sans rappeler parfois quelques expériences vécues en tente, quand l'ouïe semble décuplée et que les bruits réveillent notre imagination - surtout quand le vent s'y met

Nous longeons la route des vins de Bourgogne en prenant crûment notre pied entre les pieds de grands crus de la région et parcourons des villages dont les noms évoquent sûrement les souvenirs émus des grands amateurs de vins. Au fond de la rue des vignes longues, qui porte bien son nom, nous sommes accueillis par Mathilde, Julien et leurs deux enfants, à Buxy : merci encore ! 

 

 

La route continue ensuite, toujours vers le Sud. Nous sommes accueillis au sommet de la colline par les membres d'une communauté qui reçoit chaque semaine des visiteurs du monde entier. Il s'agit de Taizé, une communauté œcuménique fondée par des Frères il y a soixante-dix ans. Des centaines de croyants, et en particulier des jeunes, s'y rendent pour y passer quelques jours, semaines, voire mois et vivre dans une simplicité monastique au rythme des chants, des prières et des temps de travaux en volontariat. Ce petit village semble représenter quelque chose de très fort pour ceux qui y passent. Le temps de visiter les lieux, d'assister à une messe multilingue et de déjeuner avec un jeune couple de volontaires franco-allemand et nous enfourchons nos montures pour descendre vers Monceau et le château de Lamartine.

Un peu plus loin en chemin, nous tombons sur le Tunnel du Bois Clair... qui est tout sauf clair ! On découvre ensuite que c'est en fait un antre de chauve-souris. La traversée d'1,6 km est une sacrée aventure, et le petit point de lumière au fond paraît bien lointain...


Et nous voyons aussi la fin du tunnel concernant nos mésaventures de bivouac, car nouveaux arceaux arrivent le lendemain de notre arrivée dans la famille de Gaetan à Monceau, chez Chantal et Louis, qui nous accueillent royalement. Et même la pluie incessante ne gâchera pas notre joie !

Alleluiah !

Au pays des vignes, on les fait même pousser dans des bacs...

On se réfugie tout de même chez Julien et Marion, qui nous ouvrent leurs portes sous la pluie battante. Pas de quoi annuler le barbecue prévu toutefois, qui aura lieu sous le auvent du garage ! 

 

Premier mai pas des plus militants. On entend quelques slogans scandés à Lyon, mais la pluie menace de nous pénétrer jusqu'aux os, et on remonte en selle. La sortie de Lyon nous rappelle celle de Paris avec une zone industrielle qui n'en finit plus jusqu'à ce qu'on retrouve la piste de la Viarhôna.

Nos vélos sont parfois amenés à jouer les amphibiens...

A Tain-L'Hermitage, sur les bons conseils de Julien, nous visitons la Cité du Chocolat, un passage presque obligé ou l'on se croit dans la chocolaterie de Roal Dahl avec  une dégustation interminable ... Nous ne suivrons cette fois-ci pas les conseils du petit monsieur rencontré à Andancette (une petite ville qui fait face à sa grande sœur Andance !), qui nous vantait les mérites du musée de l'alambic de Saint Désirat...

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Atelier vélo improvisé

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Commentaires: 1
  • #1

    JJK (vendredi, 13 mai 2016 17:48)

    C'est (amphi)bien tout ça !
    Jean-Jacques Klervi, humoriste